Bonjour à toi qui commence déjà à avoir des boutons quand tu penses à ton jour J. Je ne sais pas si tu le sais, mais le 10 octobre, c’est la journée mondiale de la santé mentale. Que tu sois neurotypique ou atypique, que tu souffres d’une maladie mentale, cet article est pour vous. Parce que non, ce n’est pas normal que le mariage soit une difficulté.
Comme souvent, j’utiliserai le “vous” car ce que je dis pour l’une des moitiés du couple est valable pour l’autre !
Ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Oui, le mariage et sa préparation, ce sont des évènements générateurs de stress. Il faut avoir conscience que les papillons et les paillettes ne seront pas là tous les jours. Votre couple va vivre des moments de félicité intense, des moments de stress, des moments sous pression. Les réactions de votre entourage ne seront pas forcément celles que vous attendez (dans le bon sens, comme dans le mauvais). Les préparatifs vont remuer des trucs chez vous deux et chez vos proches. Entre la copine qui ne croit plus en l’amour, le pote qui s’investit à mort alors que vous ne l’attendiez pas, les parents détachés ou très très présents, … vous vous mariez rarement qu’à deux.
Est-ce que pour autant, vous ne pouvez pas réussir à avoir votre jour J sans que vos santés n’en pâtissent ? Oui. Est-ce que les montagnes russes des émotions doivent vous empêcher de vous lancer dans l’aventure ? J’aime trop les mariages pour vous dire non, mais vous êtes les seul.e.s à connaître la réponse.
Inclure la dimension de vos santés mentales dès le début
L’un.e de vous, ou les deux, sont très anxieux.euses de nature ? Un trouble de l’attention qui vous freine dans votre organisation ? Une timidité très forte ? Intégrez cela dès le départ dans les préparatifs.
Finalement, on ne sera que nous deux
Vous pouvez faire le choix d’un mariage intimiste (< 50 personnes) ou carrément d’un elopment (mariage à 2 souvent dans des coins magnifiques). Moins de stress, et vous ne passez le jour J qu’entouré.es des personnes les plus proches et qui vous chouchouterons. Je vous en avais parlé dans un précédent article, ici.
Moins de convives, ce sera un planning un peu plus souple (c’est plus facile de déplacer 30 personnes que 150), moins d’annulations souvent, pouvoir vraiment passer du temps avec votre entourage. Si les marié.es sont détendu.es, alors les invité.es le sont aussi et tout le monde profite !
On délègue et on se fait aider
Si l’organisation et vous deux, ça fait 80, alors il faut réfléchir à un budget pour déléguer. Que ce soit une organisation complète ou partielle par un ou une wedding planner, ou simplement un suivi coaching par visio (je propose des sessions de 2h avec tarifs dégressifs), pensez à l’inclure dans le budget. Vos santés mentales n’ont pas de prix ! Si le portefeuille n’est pas extensible, choisissez où vous pouvez réduire les coûts. Je le répète, quel intérêt d’avoir telle déco hors de prix ou des tenues sur-mesure si le jour J, vous n’êtes pas en mesure d’accueillir cette journée avec le sourire ?
Autre possibilité, réunissez-vous tou.tes les 2 et réfléchissez aux personnes dans votre entourage : qui serait prêt.e à vous filer un coup de main sur le long terme et qui serait fiable dans le temps. Constituez une brigade d’honneur de choc pour vous soutenir et parlez-leur ! C’est normal d’avoir des coups de mou et besoin d’une oreille attentive, de petites mains pour aider ou d’une voix pour passer les coups de téléphone importants, mais qui vous angoissent.
Un mariage qui vous ressemble
Vous n’aimez pas être le centre d’attention ? Pourquoi se sentir obligé.es de passer par une cérémonie laïque ou une ouverture de bal qui vous filent de l’eczéma ? Annulez-les !
Dans le cas, où vous y tenez quand même, mais bon, ce sera dur, etc. Il y a des techniques pour réduire vos apparitions : danse du parapluie pour le bal, vœux qui sont gardés pour plus tard et non exprimés devant toute l’assemblée … N’hésitez pas à en parler avec vos prestataires. Ce sont vos allié.es !
Se garder des moments “off mariage”
Les préparatifs d’un mariage s’apparentent pour la plupart des couples à un marathon : un an ou deux ans en moyenne avant le jour J. C’est donc important d’avoir une bonne organisation et se prévoir des moments sans le mariage (qui est un enfant envahissant si on n’y fait pas attention).
Le rétroplanning
Le rétroplanning est un outil formidable qui permet d’avoir une vision sur le long terme et donc d’identifier les moments “rush” avec beaucoup de choses à faire, et les moments plus calmes. J’ai écrit un article à ce propos ici, et vous pouvez trouver un rétroplanning (sur un an) dans les ebooks (juste là).
Dans vos plannings personnels, notez des moments vides : un imprévu, ou une journée compliquée, et vous pourrez les remplir
Ce soir, on n’en parle pas !
Que ce soit pendant une soirée à deux, un restaurant ou un repas familial, décidez que le mariage devient “celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom”. L’un.e comme l’autre, vous devez être très clair.es à ce sujet, entre vous, comme avec votre entourage. Le mariage ne doit pas être le seul point important de vos vies : vous avez d’autres occupations intéressantes, vous continuez à aller au cinéma, à lire, à écouter de chouettes musiques, à avoir des histoires de travail à raconter, etc.
Écoutez-vous ! Si la matinée devait être consacrée à la création de centaines de bougies, mais que vous êtes cloué.es au lit pour X raison, et bien tant pis. Déléguez (à vos proches ou à une entreprise) ou décalez la création à un autre moment. Si le planning est bien construit, vous pourrez décaler cette matinée à un de ces moments “off” prévus en amont.
Conclusion
Le mariage est un jour superbe, avec des paillettes dans les yeux de tout le monde, mais avant tout dans les vôtres ! Ne soyez pas épuisé.es avant même que le jour J arrive. Pour cela, connaissez-vous bien et adaptez votre mariage à vos santés mentales. Entourez-vous bien, et notamment de professionnel.les. Ne prévoyez rien de plus que vous ne serez capables de supporter. Prenez soin de vous et profitez.
Pour se défouler et évacuer le stress, je ne connais rien de mieux que cette chanson :
Un point que je n’aurais pas abordé ? Une inquiétude qui persiste ? N’hésite pas à en parler en commentaire.